Faisant suite aux journées du patrimoine particulièrement chargées cette année , c'est volontairement que nous avons repoussé notre traditionnelle sortie au samedi 26 septembre . Ainsi , une vingtaine de personne s'est retrouvée devant l'église à partir de 14h30 . Sous la conduite de Loïc Vannson , la visite a débuté par une présentation des panneaux d'exposition qui célèbrent le 250ème anniversaire de la " cloche Nogaret " de l'église . Puis , par un temps une nouvelle fois particulièrement estival, nous sommes partis à la découverte du "petit patrimoine" pour le moins varié des " Garrigues Basses " , à la pointe sud de la commune de Congénies . Le départ de la promenade à pied étant donné une centaine de mètres aprés avoir dépassé le menhir de la Peyra Plantada .
Dés le début de notre petit périple l'accent est mis sur la forte modification du paysage au cours de ces 50 dernières années ; ce qui est aujourd'hui une pinède se composait autrefois d'un grand nombre d'oliveraies entourées de clapas et murets de pierre sèche .
promenade à travers les vignes des "Garrigues Basses"
Prés de la limite de la commune d'Aigues Vives et aujourd'hui entourés de vignes , visite des vestiges d'un ancien village de l'age du bronze vers 2000 av J.C.
Restes de murailles semblant entourer cet ancien habitat .
Incorporé au site , un aven naturel qui a pu servir de citerne , de silo pour les céréales ou , pourquoi pas, de receptacle pour les déchets des habitants d'alors ...
Un site à rapprocher de son voisin " Canta Perdrix " à proximité de l'actuelle déchetterie de Calvisson ( au dessus de la carrière ) .
Débat sur les circonstances de la découverte fortuite de ce site archéologique il y a 25 ans et sur les conditions de sa sauvegarde ...
Autour du remblais de protection du site archéologique , les friches d'anciennes vignes se transforment parfois en "forêt" de "ciste cotonneux" qui produisent de belles fleurs fushia et jaune semblables à du papier crespon au printemps ...
Bouquets de "ciste contonneux" , olivier et reconquête du terrain par les pins d'Alep .
Buisson de "ciste de Montpellier" aux fines feuilles vert tendre produisant des petites fleurs blanches au printemps ...
... ici colonisé à la belle saison par un nid de guêpes .
Dans la garrigue encore trés sèche pour une fin de mois de septembre , quelques plants de muflier sauvage ....
Arrivés à proximité de la "Cabane de Verre" , la chaleur devient pesante ... Mais avant , bien cachée dans la végétation, visite d'une cabane ronde "classique" construite en pierre sèche pour servir de comparaison .
Vue intérieure de la magnifique voute ronde à encorbellement et du bel appareillage des pierres qui composent cette cabane .
Trés beau et ancien pin parasol ou pignon à l'entrée de l'enclos de la "Cabane de Verre " .
Et voici la fameuse " Cabane de Verre " ; tentatives d'explications autour de ce qui paraît être une sorte de " capitelle évoluée" , se rapprochant à bien des égards du concept de maset , tout en soulignant que nous avons ici affaire à une manifestation typique d'art populaire par le choix des matériaux et la décoration de cet édifice pour le moins origninal ( galets disposés en épis , morceaux de marbre , culs de bouteilles fichés sur la paroie du dôme : d'où son nom , etc ...) . Il semblerait qu'elle ait été construite aux alentours de 1910 mais l'identité précise de son initiateur tout comme ses motivations restent pour le moment assez mystèrieuses ... La construction possède un étage et a pu servir de refuge temporaire . Son sommet était couronné , jusque dans les années 1970 , par une grande girouette en fer hélas disparue aujourd'hui . Elle est classiquement intégrée à un grand clapas d'épierrement agrémenté de plantations d'iris . ( Comme pour le "maset de Daniel Lebrun" , nous consacrerons , prochainement un article complet à son sujet ) .
Détails des quelques culs de bouteilles anciens restants . Ils formaient , à l'origine, une croix sur 4 faces et couronnaient le sommet de l'édifice qui était , en outre , agrémenté d'une girouette aujourd'hui disparue .
A un niveau intermédiaire , galets colorés disposés en épis .
L'arrière de la cabane trés dégradé et en risque d'effondrement au niveau d'un ancien conduit de cheminée ...
Le Menhir de la Peyra Plantada , à situer vers 2500 av J.C. environ ... Les raisons exactes de l'érection de ce mégalithe par les hommes sont encore , à vrai dire , bien obsucures . Ces blocs de roche transportés et fichés dans le sol étaient ils des repères sur les chemins ; la manifestation d'une spiritualité à l'image des croix et calvaires qui bordent nombre de routes ; une délimitation de territoire , etc ? Le menhir de Congénies possède en outre la particularité de présenter sur ses faces de nombreux signes et gravures; certains anciens , d'autres beaucoup moins ...
La promenade s'achève sur la commune d'Aubais , toujours dans le même secteur , à la rencontre d'une remarquable cabane de pierre sèche surmontée d'une extravagante tourelle ... Le commanditaire de cette cabane , probablement édifiée durant la seconde moitiée du 19ème siècle , voulu trés certainement que sa construction puisse être repérée de fort loin au milieu de ce qui n'était que des enclos plantés d'oliviers ...( Les arbres ont poussé mais , à l'origine , on la voyait trés bien depuis la route departementale Congénies et Aubais ) .
Evocation des différents types de cabanes en pierre sèche et de leurs allures générales rencontrés dans le Gard . Encore une fois , tous nos remerciements aux participants de cette nouvelle sortie .