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CONGÉNIES en Vaunage : Histoire & Patrimoines

 congenies-patrimoine-1

Conservation et sensibilisation à la valorisation des divers patrimoines auprès du public; promotion des recherches historiques (archives, photos, documents, etc) et de la vie culturelle sur la commune de Congénies (30-Gard).
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10 novembre 2008

Le menhir de la Peyra Plantada de Congénies

   PICT4464 Le menhir de "la Peyra Plantada" ; Congénies .  Vers 2500  av JC , Chalcolithique ( age du cuivre ) , groupe de Ferrière .  Plus ancien monument de la Vaunage , rare menhir en plaine languedocienne avec ceux de Nîmes-Courbessac et du moulin d'Aubais .

MenhirCourbessac Le menhir "bien caché" de l'aérodrome de Nîmes-Courbessac . De facture et d'époque similaires à celui de Congénies , il est classé Monument historique depuis 1936 ... Celui de Congénies est simplement répertorié ...

A la limite d'Aubais et de Congénies mais sur le territoire de cette dernière, existe donc un menhir que l'on peut trouver en empruntant  la RD 140 en direction d'Aubais depuis le rond point de Congénies . Aprés quelques lacets , au sommet de la côte , dans un virage prononcé vers la droite , il faut emprunter le chemin qui part sur la gauche en direction d'un complexe hôtelier. ( prudence , carrefour dangereux .... ) . Aprés avoir parcouru environ 300m sur cette piste , notre menhir se dresse là , au bord de plusieurs intersections .

J. M. Roger l'évoque dans sa brochure "Le temps des dolmens" (1992, collection Patrimoine, p. 43) que nous citons ci-dPICT4465essous :
   "... d'une hauteur de 2,40 m. il se distingue nettement des petits tertres en terre du voisinage. le monument porte des signes gravés étudiés par Ivan Pranishnikoff , le peintre russe qui se réfugia en Camargue pour devenir jusqu'à sa mort un mainteneur de la tradition provençale..."
   Dans une étude plus générale sur les menhirs, l'auteur apporte les précisions suivantes aux pages 25 et 26 du même ouvrage :
   "Ce sont les pierres dressées, les menhirs, qui sont le plus souvent isolés comme par exemple dans l'arrière-pays montpelliérain ou la garrigue nîmoise (Nîmes, Congénies, Aubais)... Les menhirs peuvent être des pierres utilisées à létat brut. Ils sont parfois grossièrement équarris, quelquefois bouchardés. Celui de Congénies porte des cupules et des gravures préhistoriques, pour la plupart prochePICT4466s des exemplaires du monde alpin..."

M. Aliger évoque aussi ce menhir dans sa brochure "Voyage autour de la Vaunage" (1984, Bene, Nîmes, p.21) :
   "Prenons la route d'Aubais. A mi-chemin de ce charmant village, se dresse le plus vieux monument vaunageol. C'est un beau menhir, celui de la Peyra Plantada qui, du haut de ses quarante siècles propose aux humains qui le contemplent le mystère de ses origines : quelle peuplade a dressé cet énorme bloc de mollasse, pour quelle divinité, que signifient les signes qui y sont gravés, pourquoi les cupules qui y sont creusées ?"


   Le même auteur a étudié le menhir dans le numéro 1 de Congénies-en-Vaunage (mai 1975). Il note que dans un article paru dans la Revue préhistorique en 1907 (pp. 88-92), Pranishnikoff fait état, sur la face nord du menhir, de six croix, deux signes alphabétiformes, deux cupules et, sur la face sud, d'une croix, trois signes alphabétiformes, une cupule et un petit bassin. Il signale que le bloc "... a été extrait du lambeau de molasse miocène...de la vallée du Vidourle, dont les bancs les plus voisins sont situés à un km au moins du monument". Il indique aussi que selon le Dr Marignan  , qui a étudié le monument en premier en 1884 , le menhir mesure 2,70 mètre de haut, 1,40 mètre de large et 0,70 mètre d'épaisseur. Il serait enfoncé dans le sol de 70 centimètres au moins. Précisons que depuis, aucune fouille du site n'a été effectuée. Pour ce qui est du poisson profondement gravé, il s'agit, selon JM Roger, d'une supercherie de la seconde moitié du 20ème siècle dans laquelle, hélas, certains historiens se sont laissés piéger; si cette gravure avait existée anciennement, comment Pranishnikoff dans son relevé très précis aurait pu omettre un tel détail ? ...

pranish Pranishnikoff ; ses précieux relevés et photographies sur les mégalithes du Languedoc et de la Provence sont conservés au muséon Arlaten d'Arles .

 

   L'historien Patrick Cabanel observe que la christianisation des populations a pu s'accompagner d'une christianisation des menhirs (qui étaient la trace de cultes très anciens) parfois par la pratique d'entailles cruciformes ou même de manières plus radicales en fichant des croix en fer à leurs sommets. C'est ainsi qu'il explique la présence des croix évoquées ci-dessus ,que l'on peut observer sur le menhir de Congénies (P. Cabanel, Voyages en religion, Nouvelles Presses du Languedoc, 2007, page 19).

menhir_congenies

 

Ci dessous, le Dr Emile Marignan ( 1847-1937 ),médecin de profession, est le premier à avoir reconnu et étudié le menhir de Congénies en tant que tel. Il est originaire de Marsillargues ( Hérault ) et se passionne vite pour l'Histoire et l'ethnologie locales. Ses travaux et sa proximité avec le mouvent Félibre l'amèneront à cotoyer Frédéric Mistral avec lequel il fondera le Museon Arlaten ( culture, traditions et histoire à Arles et sa région ). En Vaunage, il prospecte, notamment, avec son ami le Dr Gédéon Farel de Calvisson,  sur le site de Cante Perdrix  dès le début des années 1880 .... Membre de la Société Préhistorique Française dès sa création, il est officier de la Légion d'honneur et officier de l'Instruction Publique . 

Dr emile marignan

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