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CONGÉNIES en Vaunage : Histoire & Patrimoines

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Conservation et sensibilisation à la valorisation des divers patrimoines auprès du public; promotion des recherches historiques (archives, photos, documents, etc) et de la vie culturelle sur la commune de Congénies (30-Gard).
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11 mai 2007

Localisation et climat de Congénies par Loic Vannson

 

    Congénies , " porte occidentale" de la Vaunage

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Vue générale de Congénies dominé de gauche à droite par le puech de la Fontaine et son ancien moulin à vent ( 116m ) , le puech de Ninarde ( 135m ) , les collines de Laurisset ( 138m )  et de la Devèze ( 145m ) puis le puech de Monceau ( 127m ) sur le sentier du Roc de Gachone à Calvisson .

 

 

2009_1209neige4cong_nies20100066 Janvier 2010

 

 

 

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Dans le département du Gard, dans le sud de la France, Congénies est une commune de 1600 habitants ( 2007 ) d'une superficie de 864 ha du canton de Sommières située à l'extrémité ouest de la plaine de la Vaunage, jouissant d'une position géographique privilégiée et aujourd'hui très recherchée. Le village de Congénies se situe  à 20 km au sud-ouest de Nîmes et à 30 km au nord-est de Montpellier. Il est à 7 km à l'est de la cité  médiévale de Sommières, à 30 km  de La Grande Motte et de la mer ; à 40 km du pied des Cévennes ( Alès 42 km ; Anduze 40 km ; Le Vigan 70 km ; le mont Aigoual et le Parc national des Cévennes 80 à 100 km ). En outre, le village est assez proche de villes d'intérêt historique ou de sites naturels de premier ordre : Aigues-Mortes et la Camargue sont à 30 km, Arles 45 km, Uzès 40 km, le pont du Gard 40 km, Avignon et les portes de la Provence 65 km. Le mont Ventoux, haute montagne avancée des Alpes, n'est qu'à 110 km et il est visible du haut des collines par temps clair. Exceptionnellement, par dessus l'anse du golfe du Lion, par temps très clair, on peut même apercevoir la silhouette déchiquetée du Canigou, sentinelle des Pyrénées. Bien évidemment, le panorama embrasse toutes les Cévennes depuis le pic Saint-Loup et l'Hortus à l'ouest, le massif de l'Aigoual au nord-ouest, le mont Lozère au nord, le mont Bouquet au nord-est . Enfin, la grande métropole méditerranéenne de Marseille se situe à 130 km.

   Le village a un climat de type méditerranéen caractérisé par ses nombreux excès : étés chauds et secs, souvent caniculaires où des températures de 35° à 38° sont assez fréquentes l'après-midi plusieurs jours de suite. Les maxima peuvent exceptionnellement atteindre voire dépasser les 40° comme en 2003, les valeurs plafond et les records se situant à 42° le 12 aout 2003 dans les lieux les plus exposés . Mais de tels chiffres sont, cependant, tres rarement enregistrés. La position du village, au pied des premières collines qui surplombent au nord le golfe d'Aigues-Mortes, favorise généralement l'installation de la brise maritime dés le début de l'après-midi , limitant ainsi quelque peu l'envolée du thermomètre , contrairement aux localités plus à l'interieur des terres.

   Les périodes, parfois longues, de mistral, corrigent quelque peu l'impression de douceur des hivers, qui, sans atteindre les valeurs agréables de la côte d'Azur, restent, dans l'ensemble assez doux. Mais de fortes gelées sont toujours possibles (-5 à -7° presque chaque hiver , jusqu'à -10° ,en moyenne, une fois tous les 5 à 10 ans ) ce qui interdit la culture de l'oranger et autres plantes exotiques en pleine terre et peut malmener certaines variétés de palmiers comme lors des hivers 1985 à 1987 ( tres rudes , jusqu'à -12 à -15 localement et le gel d'espèces comme les lauriers à fleurs et les grenadiers notamment ) ou encore l'hiver 2009-10 neigeux à trois reprises ( ce qui est rare ) , certes moins virulant , mais qui a "grillé" pas mal de palmes de ces palmiers. Dernièrement , Février 2012 s'est révélé pariculièrement rigoureux avec des températures atteigants les -10° intra muros ; jusqu'a -12° en plaine , avec en prime un Mistral tempêtueux renforçant la froidure durant plus de 15 jours et de nombreux après midis où la température fut comprise entre -3° et 0° ; une situation plus vue depuis 1985 avec le gel de nombreuses canalisations et d'importants dégâts sur les plantes exotiques notament les orangers, les palmes de tous les palmiers ainsi que de nombreux lauriers à fleurs , etc ...

Les chutes de neige tenant au sol, sans être exceptionnelles, restent cependant un phénomène assez rare ( en moyenne 1 à 3 jours par hivers ) et apportent , le plus souvent , des hauteurs inférieures à 10 cm. En revanche , il peut ne pas neiger durant plusieurs hivers de suite . Des valeurs importantes ont pu, cependant, être observées par le passé : 26 cm en janvier 1992, 30 à 35 cm en janvier 1987 avec des congères supérieures à 1m50 à cause d'une véritable tempête mistral , 15 cm début  mars 1974 , 20 cm le 8 mars 2010 , etc ...   En février 1888,  60 cm ont  interrompu la circulation des trains d'alors ... Au chapitre des hivers remarquables citons aussi février 1956, qui, avec des températures atteignant -15° à -18° intra muros et dépassant les -20° en plaine, a vu le gel de tous les oliviers et de certaines vignes ( selon toute vraissemblance des températures encore plus basses furent observées durant le dramatique hiver 1709 : gel en prime des chênes verts ... ). Citons encore le long hiver 1962-63 où l'autorail fut, par moment, le seul moyen pour les vaunageols de se rendre sur Nîmes à causes des nombreuses chutes de neige. Mais il s'agit là de situations tout à fait exceptionnelles.

   La moyenne des précipitations annuelles est de 750 mm avec des mimima autour de 400 mm en 1989 et 1967 et des maxima à près de 1400 mm ( 1380 mm relevés à Sommières en 1963 ). Au chapitre des années les plus pluvieuses on citera également 2014 ,  avec 825 mm de précipitations durant l'automne .  La palme de l'automne le plus dramatiquement pluvieux demeurant à l'année 1907 où; pour le poste d'observation le plus proche, à Sommières, on enregistre 950 mm en 50 jours !

 

Les pluies sont concentrées sur un faible nombre de jours dans l'année , 80 à 90 environ tout au plus  .... ( pour 2700 heures d'ensoleillement annuel moyen environ ). Elles tombent parfois avec violence, surtout en automne. Ainsi, durant ces 20 dernières années, la commune a essuyé de nombreux épisodes d'orages dits "méditerranéens" ou "cévenols" diluviens avec des quantités d'eau relevées supérieures à 200 mm ou 200 litres/m² en quelques heures, engendrant d'importants ruissellements et ravinements, les rues se transformant momentanément en torrents descendus des collines ( Le Montadou, La Vermeillade , etc , et les débordements du ruisseau Tourel dans  l'avenue principale du village ). Citons, notamment, les orages mémorables et records  , à ce jour , du 3 octobre 1988 et plus loin du 8 septembre 1938 avec environ 320 mm en 8 heures (tout comme en 1988) ou encore ceux des 8 et 9 septembre 2002 ( 200 à 250 mm sur les collines avec des chutes de grêlons d'une grosseur inédite ), celui du 6 septembre 2005 ( 226 mm, suivis de 143 mm supplémentaires 2 jours après , le 8 septembre , sur des sols logiquement saturés ... ).  Orage particulièrement violent également dans la nuit du 29 au 30 septembre 2007 avec  une valeur très conséquente de 232 mm. Dernièrement 167 mm le 29 septembre 2014 ou encore 190 mm le 10 octobre 2014 sur des sols déjà saturés ... Orage remarquable également le 23 aôut 2015 déversant 151 mm, valeur record pour un mois estival ... La commune est ainsi exposée à l'aléa "inondations, ruissellements et coulées de boues". Depuis 1982 elle a ainsi été déclarée à 5 reprises en état de catastrophe naturelle. 

Signalons , enfin , le 24 mars 2008 , une des chûtes de neige les plus tardives ( environ   1 cm ) avec d'importants dégâts sur les arbres fruitiers dûs à de fortes gelées nocturnes ( -4° en plaine ; un tel phénomène est, cependant, rarement observé en début de printemps ) et , plus près de nous , les exceptionnelles chutes de neige des 7 et 8 mars 2010 , accompagnées d'orages neigeux , qui ont laissé pas moins de 17 à 20 cm sur la commune ; un record en cette période depuis , au moins, 1935 ...

Lié au  climat méditerranéen le plus souvent chaud et tres sec durant la période estivale , la commune , possédant d'importants massifs forestiers , principalement composés de pins d'Alep , est particulièrement vulnérable aux risques d'incendies . Gardons en mémoire celui catastrophique du 30 juillet 1983 où prés de 200 hectares partirent en fumée ( prés d'un quart de la surperficie communale ! ) ou encore d'aout 1959 ... Depuis , de nombreux aménagements dans la lutte contre les incendies ont été mis en place ; création de pistes DFCI permettant un accés des secours  plus rapide sur les lieux des sinistres , replantations et dernièrement , débrousaillage et éclaircicements autour des habitats au sein des pinèdes . Une action parfois mal vécue par les riverains mais indispensable  pour la sécurité des personnes et des biens . L'incendie du 14 mai 2014, qui a parcouru près de 30 ha, parfois au plus près des maisons, a démontré le bien fondé de ces actions . ( Sachez que depuis 1973 à 2014 , les flammes ont parcouru  , tous feux confondus, pas moins de 400  ha , soit près de la moitié  de la superficie communale !..., base Prométhée ).

Enfin, si les séismes sont rares , la commune est malgré tout classée en zone II sur une échelle de III, c'est à dire moyenne, en raison de la proximité de la forte activité sismique notamment en région PACA . Gardons en mémoire le terrible tremblement de terre qui dévasta le nord-est  du secteur de Salon de Provence, St Canat, Lambesc .... le 11 juin 1909 au soir et que l'on peut estimer de l'ordre de 4  sur l'echelle de Richter sur notre commune ( enquête effectuée à l'époque par le muséum des sciences naturelles de Nîmes; la commune ayant fait remarquer, notamment, les tintements légers de la cloche de l'horloge )  , tout comme celui qui ravagea la Ligurie en Italie le 23 février 1887 et dont les effets furent les mêmes selon les témoignages de l'époque  ( dégâts relativement limités; quelques fissures notamment au niveau des cloisons, verreries et lustres frémissants, etc ) ... D'autres séismes ont bien évidement frappé indirectement la commune mais le seuil des 5 degrés à partir duquel les choses deviendraient "critiques"  ne semble pas être en mesure d'être  dépassé ...

 

Pour terminer, le village se trouvant à la zone de contact des parlers occitans et provençaux , Congénies devient "Congénhas" en occitan et "Coungénio" en provençal dans le dictionnaire de Frédéric Mistral.

 

                                                                   (Etude de Loïc Vannson)

 

2005_0101diverscong_nies41225 Congénies vu depuis le sud est au sommet des collines des "Garrigues Basses" et du " bois des anglais" , à l'est du menhir de la Peyra Plantada.

Carte_Cong_nies___copie Le modeste territoire communal de Congénies , un peu plus de 864 Ha . ( Pour information , le parc de Versailles mesure environ 800 Ha ... )

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